Le nom commercial de Botox (marque déposée) recouvre les produits injectables réalisés à base de toxine botulique.
Cette substance est bien connue de divers secteurs de la médecine qui l’emploient depuis plus de 30 ans. Le Botox est couramment présent dans le traitement de certaines affections ophtalmologiques (myopie, spasme des paupières…), ou de certaines pathologies neurologiques ou cardiaques.
Dès 1989, la toxine botulique a commencé à être testée dans le traitement des rides aux Etats-Unis. En France, la technique a été introduite dès 2003, après autorisation des instances médicales. Le succès a été immédiat, car les résultats constatés étaient extrêmement convaincants sur les rides et sillons du visage.
L’effet spectaculaire du Botox sur les rides a été découvert au Canada, par une ophtalmologiste ayant injecté la toxine au coin des yeux d’un patient souffrant de mouvements musculaires incontrôlés. L’action du Botox a immobilisé les muscles concernés, et a également agi sur les rides provoquées par l’action répétée des muscles : le repos des muscles a fait disparaître les rides autour des yeux.
Le Botox est rapidement devenu un des traitements esthétiques les plus réalisés au monde.
Le Botox, de quoi est-ce fait ? Comment ça marche ?
La toxine botulique est une neurotoxine fabriquée par une bactérie (Clostridium botulinum).
A des doses infimes, 10 fois inférieures à celles des traitements neurologiques, purifiées et diluées dans un produit injectable, la toxine botulique perd toute nocivité.
Son action se limite à détendre temporairement les muscles de la zone d’injection. Le muscle se contractant moins, la peau n’est plus sollicitée et la ride s’aplanit, puis disparaît.
En médecine esthétique, les injections de Botox engendrent un rajeunissement du visage rapide et étonnant : le relâchement des muscles permet à la peau qui était plissée par leur action de se détendre à son tour.
Le front, le coin des yeux (pattes d’oie), le sillon entre les sourcils (ride du lion), le tour de bouche… apparaissent rapidement détendus et rajeunis. Toute l’expression du visage s’en trouve reposée et le regard plus ouvert.
Le Botox est également efficace pour estomper les plis verticaux du cou qui se forment entre le menton et la clavicule, également sous l’effet de la contraction des muscles.
Attention : le Botox permet d’agir sur le muscle, lui-même à l’origine de la formation de certaines rides. Mais il ne comble pas le sillon qui a pu se former dans la peau, ni les rides dues à la perte de collagène et d’élasticité de la peau : une injection d’acide hyaluronique peut y remédier et ainsi venir compléter les injections de Botox.
Comment se déroule une séance d’injection de Botox ?
La séance est rapide et ne nécessite aucune anesthésie.
En une quinzaine de minutes, les injections sont effectuées à l’aide d’une aiguille très fine. Aucune marque ni douleur n’est à redouter, le produit se diffuse dans une zone localisée du visage, sans atteindre les nerfs.
Quelques heures après la séance, le Botox se répand et se décompose dans les tissus. Son action d’inhibition des muscles produit des effets visibles sur les rides deux ou trois jours après. Le résultat définitif est visible après deux semaines. Des retouches sont alors possibles si nécessaire.
Le Botox agit environ 6 mois, après lesquels il suffit de faire une nouvelle séance. En cas de séances régulières, le muscle n’a pas le temps de reprendre une complète mobilité, et la ride n’a pas le temps de se reformer.
Les suites et contre-indications des injections de Botox
Les effets secondaires sont rares et en tout cas réversibles : ecchymoses légères, rougeurs ou gonflements très temporaires. Un maquillage couvrant permet de les dissimuler.
L’aspirine est déconseillée pendant les deux semaines avant l’injection et les deux semaines après, pour ne pas favoriser d’éventuels saignements.
Seules les femmes enceintes, ou allaitantes, et les personnes souffrant de myasthénie ou de sclérose latérale amyotrophique se verront refuser les injections de Botox.